* Ce projet est né d’un terrain.
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Les renversements ont été nombreux. Chacun a tenté d’être bousculé. 
Nous étions 6 et nous cherchions une manière de nous regarder.
Nous étions dans une boite noir : un rectangle avec gradins repliés, un tapis noir et une lumière un peu plus belle qu’une lumière de service. Il y avait nos corps, un caméscope, 6 chaises, 3 coussins, un ballon et une caméra qui nous filmait. 
Notre manière d’être ensemble c’était de réaliser une séquence écrite : une suite de directions de caméra faisant mouvoir le corps du cameraman dans l’espace. 
Il y avait un travelling de 15 pas, un panoramique à 360°, 3 plans fixes de 10 secondes sur un détail, un zoom arrière et une contre plongée d’une durée indéterminée. Il était minuit et la personne qui réalisait la séquence se trouvait dans une forêt, à la recherche d’yeux qui brillent. Une fois la séquence réalisée et expérimentée par deux personnes au moins dans l'espace, il s’agissait dans un deuxième temps, de trouver dans la mémoire de ces mêmes corps filmant, cette fois sans caméra et sans partition, ce qui leur restait comme gestes de filmage. 
Nous avons dansé le film. 

Cet atelier est le fruit d’un compagnonnage avec les hébergés du pavillon de la terrasse, lieu d’accueil d’Emmaüs solidarité dans le bois de Vincennes. Il est le premier d’une série d’ateliers qui se poursuivent jusqu’à l’automne 24 à l’Atelier de Paris/Cdcn. 

Avec Richard, Mehdi, Laurent, Luis et Antoine et Emmaüs Solidarité-bois de Vincennes